Moyen Âge
-
Table des matières
Introduction
Le sujet : fin’amor et fantasme amoureux dans le roman
Les blessés d’amour : anatomie optique du fantasme
De l’amour de soi à l’amour de l’autre
Narcisse et les jumeaux
Première partie
Chapitre premier
Deux chemins vers l’amour. Le Lai de Narcisse
L’histoire de Dané
Deux histoires en miroir
L’aventure visuelle de Dané
Narcisse en « ymage »
La requête de Dané : naissance de l’idylle
L’histoire de Narcisse
Le repentir : de l’image à l’autre réel
Chapitre II
Le miroir en pierre. Pyrame et Thisbé
La flèche au coeur de l’idylle
Le mur et sa faille
Première série de deux complaintes
Deuxième série : dialogue
Troisième série de complaintes
Le retard et la question du temps
L’interprétation erronée des signes : la fontaine, le voile, le lion
Quatrième série de complaintes
Chapitre III
déconstruire le miroir. Guillaume de Lorris
Les deux cristaux, un miroir indirect
La voie d’amour: du fantasme au désir
La déconstruction du miroir et la mimésis
Roman coffret, roman à coffrets
D’une rose l’autre
D’un écrin l’autre
Le récit absent
Chapitre IV
La réponse de Jean de Meun
Le traité : de l’optique à la vision intérieure
Pygmalion, Narcisse, l’amant
courtois et la Méduse
Le délire de Pygmalion
Le double dénouement
Deuxième partie
Chapitre V
Entre pierreries et ombres, « contez, vous qui savez de nonbre ». Le Lai de l'Ombre
Un avatar médiéval de Narcisse
La dame image
La dame pierre
Le conte se défait
« Li onbres se desfist »
Faire le « conte »
Chapitre VI
La vue oblique. Floris et Lyriopé, Galeran de Bretagne
L’histoire de Floris ou le récit du chant
La blessure d’amour sans flèche
« Car des ieus vient l’amors au cuer »
Le « trespenser »
L’amor hereos
La pensée est « s'amors » ou « sa mort »
La conquête de Lyriopé ou histoires de doubles
Galeran de Bretagne, l’éclatement du miroir
Floris et Lyriopé, de miroir en miroir
Au miroir du livre
L’homosexualité ou l’amour du même
Le goût du baiser
Narcisse, la fable du fils et la structure du roman
La mort de Narcisse et le savoir en amour
troisième partie
Chapitre VII
La crise de la fable. Le Voir dit de Machaut
Le fantasme lyrique chez Machaut : d’image en image
Autonomie de l’« ymage »
Chapitre VIII
Le retour au fantasme. Froissart, L'Espinette amoureuse et le Joli Buisson de Jonece
Le miroir qui parle
Narcisse amoureux d’Echo
Réplique
La langue des mouches. Gradiva
Pygmalion et archéologie
Mise en place de la seconde fable
Premier rêve
Départ et voyage
Deuxième rêve
Arrivée à Pompéi
Les rencontres
Première rencontre
Deuxième journée de rencontres
Troisième rêve
Rencontre entre le réel et le fantasme
Conclusie
Bibliographie
I. Textes
II. Etudes
Index
Que peut apporter la fable romanesque au fantasme amoureux inventé par la lyrique des troubadours à la fin du XIe siècle ? Un personnage, une intrigue, une chance que l’amour pour un absent aimé rejoigne le réel sans quitter l’imaginaire. En marge du roman breton chevaleresque, un véritable fil narratif en langue d’oïl relève le défi du XIIe au XIVe siècle méritant le nom de roman lyrique. Les fables de plusieurs œuvres (le Lai de Narcisse, Pyrame et Thisbé, le Roman de la Rose, le Lai de l’Ombre, Floris et Lyriopé, Galeran de Bretagne, le Voir dit, l’Espinette amoureuse et le Joli Buisson de Jonece) tentent de donner vie à la figure de l’autre vu dans le miroir de Narcisse afin de faire aboutir l’amour fantasmatique sans le recours au merveilleux. Certaines y parviendront, d’autres pas.
La dernière partie de cet ouvrage s’arrête sur la célèbre nouvelle allemande Gradiva du début du XXe siècle qui reprend cette quête au-delà des frontières de l’aire littéraire française et de l’époque médiévale montrant ainsi les enjeux pérennes de l’amour courtois.
-
SOMMAIRE
John Baldwin (1929-2015); S. Lefèvre, "Jean Renart : L’afaire | de la rose (v. 3360-3361)"; R. J. Cormier, "Indications d’oralité dans l’expression poétique du Roman d’Énéas"; C. Popa, "Sidrac et Sydrac : du dialogue encyclopédique médiéval à la conversation philosophique voltairienne"; C. Silvi, "Peut-on parler d’un art de la liste « pratique » au Moyen Âge ? L’exemple des énumérations de « choses » contenues dans le Secret des secrets (Ms. BnF, fr. 1822, chap. xlvi-liiii, f. 107v-110v)"; A. Calvet, "Alchimie et philosophie dans la section alchimique du manuscrit français 2872 de la Bibliothèque de l’Arsenal (xve siècle)" - MÉLANGES - F. Gambino, "Su alcuni nodi testuali del Tristan di Thomas"; J. T. E. Thomas, "Autour de la Belle Heaumière. Sur quelques vers du Testament Villon" - DISCUSSION - A. Mussou, M.-L. Savoye, "Les Eschés amoureux en vers : nouvelle édition publiée, nouveau témoin découvert" - COMPTES RENDUS - Simone Marcenaro, L’equivocatio nella lirica galego-portoghese medievale (Yara Frateschi Vieira); Jean-Marie Fritz, La cloche et la lyre. Pour une poétique médiévale du paysage sonore (Isabelle Fabre); Denise Hillard, Traité des eaux artificielles (Marie-Madeleine Huchet); Mary Franklin-Brown, Reading the world. Encyclopedic Writing in the Scholastic Age (Valérie Fasseur); Charles Méla, Variations sur l’amour et le Graal (Jean-René Valette); Le Donei des Amanz, éd. A. J. Holden (David Trotter); Intus et Foris. Une catégorie de la pensée médiévale ?, éd. M. Guay, M.-P. Halary, P. Moran (Piroska Nagy); Philippe Haugeard, Ruses médiévales de la générosité. Donner, dépenser, dominer dans la littérature épique et romanesque des XIIe et XIIIe siècles (Marie-Pascale Halary); Tombel de Chartrose, éd. A. Sulpice (Pierre-Yves Badel); La Geste de Doon de Mayence dans ses manuscrits et dans ses versions,
éd. D. Boutet (Jean-Pierre Martin) - LIVRES REÇUS PAR LA RÉDACTION EN 2015 -
INDEX DES MOTS - TABLE DES MANUSCRITS CITés.s.
John Baldwin (1929-2015); S. Lefèvre, "Jean Renart : L’afaire | de la rose (v. 3360-3361)"; R. J. Cormier, "Indications d’oralité dans l’expression poétique du Roman d’Énéas"; C. Popa, "Sidrac et Sydrac : du dialogue encyclopédique médiéval à la conversation philosophique voltairienne"; C. Silvi, "Peut-on parler d’un art de la liste « pratique » au Moyen Âge ? L’exemple des énumérations de « choses » contenues dans le Secret des secrets (Ms. BnF, fr. 1822, chap. xlvi-liiii, f. 107v-110v)"; A. Calvet, "Alchimie et philosophie dans la section alchimique du manuscrit français 2872 de la Bibliothèque de l’Arsenal (xve siècle)" - MÉLANGES - F. Gambino, "Su alcuni nodi testuali del Tristan di Thomas"; J. T. E. Thomas, "Autour de la Belle Heaumière. Sur quelques vers du Testament Villon" - DISCUSSION - A. Mussou, M.-L. Savoye, "Les Eschés amoureux en vers : nouvelle édition publiée, nouveau témoin découvert" - COMPTES RENDUS - Simone Marcenaro, L’equivocatio nella lirica galego-portoghese medievale (Yara Frateschi Vieira); Jean-Marie Fritz, La cloche et la lyre. Pour une poétique médiévale du paysage sonore (Isabelle Fabre); Denise Hillard, Traité des eaux artificielles (Marie-Madeleine Huchet); Mary Franklin-Brown, Reading the world. Encyclopedic Writing in the Scholastic Age (Valérie Fasseur); Charles Méla, Variations sur l’amour et le Graal (Jean-René Valette); Le Donei des Amanz, éd. A. J. Holden (David Trotter); Intus et Foris. Une catégorie de la pensée médiévale ?, éd. M. Guay, M.-P. Halary, P. Moran (Piroska Nagy); Philippe Haugeard, Ruses médiévales de la générosité. Donner, dépenser, dominer dans la littérature épique et romanesque des
XIIe et XIIIe siècles (Marie-Pascale Halary); Tombel de Chartrose, éd. A. Sulpice (Pierre-Yves Badel); La Geste de Doon de Mayence dans ses manuscrits et dans ses versions,
éd. D. Boutet (Jean-Pierre Martin) - LIVRES REÇUS PAR LA RÉDACTION EN 2015 -
INDEX DES MOTS - TABLE DES MANUSCRITS CITés.
-
Le Traictié des Neuf Preues de Sébastien Mamerot, commencé en 1461 et achevé au plus tard en 1472, est la seule œuvre narrative consacrée aux Neuf Preuses. Entre biographies héroïques et extraits d’histoire universelle, elle offre un pendant féminin au Traictié des Neuf Preux composé parallèlement par l’auteur. La liste des Preuses se compose de Semiramis, Lampeto, Seneppe, Deÿphilé, Argine, Ypolite, Panthasilee, Thamaris, Teusa. Ces héroïnes antiques apparaissent pour la plupart parmi les femmes fortes de l’abondante littérature consacrée aux femmes illustres entre le XVe et le XVIe siècle, dans la lignée du De claris mulieribus de Boccace, mais ce texte offre une perspective unique en ne traitant que de femmes guerrières, quitte parfois à ce que Sébastien Mamerot leur invente quelques exploits guerriers.
-
Le Mortifiement de vaine plaisance, « la Mise à mort du vain plaisir », est un traité de dévotion composé par René d’Anjou en 1455. L’auteur écrit pour les simples gens lais, « les simple laïcs », sans rechercher une expression savante ou citer des autorités ardues. Sous la forme d’une fiction allégorique originale, il raconte comment l’Ame pieuse se plaint de manière émouvante à deux allégories personnifiées, Crainte de Dieu et Parfaite Contrition, du plaisir illusoire qui la tourmente sans cesse. Le martyre subi par le cœur est décrit avec âpreté et les images sont crues. Elles reflètent les mentalités de la fin du Moyen Age, la dévotion à la Croix et la hantise de la mort. L’œuvre est imprégnée de spiritualit© franciscaine et des écrits de Jean Gerson. Les allégories sont mises en scène de manière théâtrale et les dialogues sont émaillés d’images suggestives destinées à convaincre, comme dans les sermons des prédicateurs de l’époque. Trois paaboles, qui développent des sujets empruntés à la vie quotidienne, sont contées avec une verve destinée à emporter l’adhésion. Comme dans les autres écrits de René d’Anjou, le texte est indissociable de son illustration, qui fixe dans les esprits les scènes les plus émouvantes du drame qui est relaté. Le texte édité est accompagné d’une traduction en français moderne. Il est assorti de variantes, de notes et d’un glossaire. La reproduction en couleur de seize miniatures complète l’ouvrage.
’ouvrage.
-
Parmi les poètes méconnus du XIVe siècle, Jean de Le Mote a certainement pâti de la notoriété de son plus illustre successeur, Guillaume de Machaut, qu’il a pourtant pu influencer dans le domaine de la ballade ou du dit à insertions lyriques. Aussi était-il nécessaire d’évaluer sur nouveaux frais sa contribution à la littérature du temps.
Capable, selon son contemporain Gilles Le Muisit, de composer aussi bien les vers que la musique, poète à la large palette et à la plume apparemment facile – l’essentiel de son œuvre conservée tenant en l’espace de deux années –, faut-il considérer Jean de Le Mote comme l’un des derniers ménestrels ?
C’est, entre autres, à cette question que Silvère Menegaldo répond au long de cette première monographie consacrée à Jean de Le Mote, en abordant successivement les Regrets Guillaume, comte de Hainaut (1339), le Parfait du paon (1340), la Voie d’Enfer et de Paradis (1340), enfin les ballades, occasion de proposer en annexe une nouvelle édition des six ballades « mythologiques » échangées avec Philippe de Vitry et Jean Campion.
-
-
Sommaire - Pierre BEC (12 décembre 1921-30 juin 2014) - H. UULDERS, "Les sources romanesques non identifiées de l'art d'aimer du ms. Paris, BnF, n. a. fr. 7517"; D. RUINI, "Le Roman de Troie selon Jehan Malkaraume (ms. Paris, BnF, fr. 903)"; Y. SCHAUWECKER, "Quand le chaud n'est pas "chaud": chaleur, rupture épistémologique et anachronisme dans la traduction"; F. SERRANO, "Un códice misceláneo testimonio de la cultura navarra del siglo XV"; D. MADDOX, "Anti-Curial Satire in L'Abuzé en Court"; K. B. REYNOLDS, "Aux racines d'un fonds: les Manuscrits d'Italie de La Curne de Sainte-Palaye et les "Notices des Manuscrits françois de la Bibliothèque de St Marc a Venise"" - Mélanges - H. GRANGE, "Fraudsters or Patriots? The Authors of the Livres of St Honorat"; R. MARTIN, "Bref retour historique sur le Dictionnaire du moyen français (DMF)" - Comptes rendus - Périodiques.
Pierre BEC (12 décembre 1921-30 juin 2014) - H. UULDERS, "Les sources romanesques non identifiées de l'art d'aimer du ms. Paris, BnF, n. a. fr. 7517"; D. RUINI, "Le Roman de Troie selon Jehan Malkaraume (ms. Paris, BnF, fr. 903)"; Y. SCHAUWECKER, "Quand le chaud n'est pas "chaud": chaleur, rupture épistémologique et anachronisme dans la traduction"; F. SERRANO, "Un códice misceláneo testimonio de la cultura navarra del siglo XV"; D. MADDOX, "Anti-Curial Satire in L'Abuzé en Court"; K. B. REYNOLDS, "Aux racines d'un fonds: les Manuscrits d'Italie de La Curne de Sainte-Palaye et les "Notices des Manuscrits françois de la Bibliothèque de St Marc a Venise"" - Mélanges - H. GRANGE, "Fraudsters or Patriots? The Authors of the Livres of St Honorat"; R. MARTIN, "Bref retour historique sur le Dictionnaire du moyen français (DMF)" - Comptes rendus - Périodiques.
-
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Chapitre premier. L’Album du point de vue philologique
La codicologie
Les problèmes d’attribution
Les propositions de Barnes
La découverte de Schlink et ses conséquences
L’écriture et l’identit© de Villard
La genèse de l’Album
Les étapes du dessin
Du recueil de modèles au manuel d’ingénierie
Du portefeuille à l’Album
Le projet didactique
Chapitre II. L’art du dessin
Image et imitation de la nature au XIIIe siècle
« Imiter la naure »
« Contrefaire »
« Portraire, portrait, portraiture »
La géométrie naturelle
L’observation directe
La flore
Les animaux
Le lion
La réduction de la tridimensionnalité
Modèles sculptés ou peints ?
L’utilisation du miroir ?
Copie et invention
La construction géométrique de l’image
Images et figures
La migration des figures
La construction anatomique
Le dessin technique
Une précision inégale
Les conventions graphiques
La construction modulaire
Les procédés géométriques
Chapitre III. L’ingénieur médiéval
La charpenterie
La charpente d’une absidiole (fol. 17v, 1)
La charpente en forme de voûte (fol. 17v, 2)
La charpente du toit en appentis (fol. 17v, 3)
Les poutres trop courtes (fol. 23r, 4)
Le pont de bois (fol. 20r, 10)
La mécanique
Le vérin (fol. 22v, 3)
Le pas de vis (fol. 20r, 16)
Le redressement d’une maison (fol. 23r)
La scie à pilots (fol. 23r, 1)
La roue dont l’arbre n’est pas entamé (fol. 23r, 2)
La scie qui scie toute seule (fol. 22v, 1)
Le trébuchet (fol. 30r)
L’arc qui ne faut (fol. 22v, 2)
L’horlogerie
L’ange (fol. 22v, 3)
Le mouvement perpétuel (fol. 5r)
La roue de Fortune (fol. 21v)
La chaufferette (fol. 9r, 4)
La chantepleure (fol. 9r, 3)
L’aigle (fol. 22v, 5)
Chapitre IV. La géométrie pratique
Relever des mesures
Le graphomètre (fol. 20r, 12 et 13)
La mesure de la hauteur d’une tour (fol. 20v, 10)
La poire et l’oeuf (fol. 21r, 2)
Les deux pierres qui ne tombent pas si loin (fol. 20r, 7)
La mesure du diamètre d’une colonne (fol. 20v, 2)
La mesure du diamètre d’une colonne engagée (fol. 20r, 1 et 2)
Les centres de la voussure (fol. 21r, 4)
Etablir un plan
La galerie du cloître (fol. 20r, 11)
Le récipient contenant le double de l’autre (fol. 20r, 17)
Les quatre coins du cloître (fol. 20r, 14)
La tour à cinq arêtes (fol. 21r, 3)
La salle du chapitre (fol. 21r, 1)
Le chevet à douze verrières (fol. 20r, 5)
La stéréotomie
Les deux piles de même hauteur (fol. 20v, 9)
Division d’une pierre en deux moitiés carrées (fol. 20r, 15)
Le pilier carré (fol. 20v, 5)
Les arcs en tiers et en « quint » point (20v, 3 et 4)
La graduation du voussoir (fol. 20v, 6)
La « chute » du voussoir (fol. 21r, 5)
Trois sortes d’arcs (fol. 21r, 8)
Le patron des voussures (fol. 20r, 3)
La pose des voussures, le cintre vers le ciel (fol. 20r, 4)
La taille des voussures pour une tour ronde (fol. 20r, 8)
La voussure réglée (fol. 20r, 18)
La taille des pendants réglés (fol. 20v, 1)
La voussure pendante (fol. 20v, 8)
La voussure agenouillée (fol. 21r, 7)
L’équerre et la cerce (fol. 20r, 6)
L’arrachement (fol. 21r, 6)
La flèche du clocher (fol. 20v, 7)
La voûte biaise (fol. 20r, 9)
Chapitre V. Villard de Honnecourt et l’architecture de son temps
Dessins d’après nature, copies de plans, copies de projets ?
Le chevet de Vaucelles
L’église cistercienne
Le chevet de la cathédrale de Cambrai
Le chevet de la cathédrale de Meaux
Villard à Reims
Chapitre VI. L’homme déduit de l’oeuvre
Une évolution stylistique
Où et quand ?
Chartres
Le voyage en Hongrie
Cambrai
Esquisse d’une chronologie
Conclusion
Bibliographie
Liste des illustrations
Index
Crédits photographiques
Reproduction de l’Album
-
-
Table des matières
Avant-Propos
Michel Bur
Abréviations
I. Une nouvelle histoire a l’échelle de l’Europe
Naissance de la médiévistique ? Des antiquaires-érudits aux historiens-professeurs
Jean-Marie Moeglin
De l’antiquary au médiéviste : révolution ou transition ?
Jean-Philippe Genet
Inventorier, publier, étudier. Naissance de la médiévistique en Belgique, du Romantisme à Henri Pirenne
Éric Bousmar
La médiévistique dans l’Italie unifiée (1861-1914) : intérêts de recherche et rapport aux sources
Franco Franceschi
Le « Renouveau national tchèque », un second souffle pour les sources médiévales de Bohème ?
Éloise Adde-WomÁČka
The editions of Polish narrative sources in the 19th century
Ryszard Grzesik
L’histoire du Moyen Âge dans les premières revues scientifiques en espagnol (1871-1964). Une première approche comparative quantitative
Denis Menjot – Agnès Magron
II. Pratiques de l’histoire et travail de l’historien
Une médiévistique romantique. Les sociétés françaises d’antiquaires et les sources médiévales (1830-1870)
Odile Parsis-Barubé
Archiver vs éditer. Apprentissage et méthodes de constitution des corpus documentaires et archivistiques de l’archiviste dijonnais Joseph-François Garnier (1829-1862)
Julie Lauvernier
Les Chroniken der deutschen Städte. Les chroniques urbaines allemandes entre fondation de l’unité nationale et usages d’aujourd’hui
Dominique Adrian
La publication des documents des Archives de la Couronne d’Aragon
(ca 1840 - ca 1920). Enjeux, pratiques, effets
Stéphane Péquignot
Travaux philologiques, recherches textuelles et identification des auteurs anonymes dans la médiévistique du XIXe siècle : l’exemple du Gallus Anonymus
Adrien Quéret-Podesta
Les historiens de la numismatique lorraine et la formation des grandes collections au XIXe siècle
Dominique Flon
III. Grandes entreprises érudites et figures d’historien
Les Monumenta Germaniae Historica
Gerhard Schmitz
Auguste Molinier et les Sources de l’histoire de France
Isabelle Guyot-Bachy
Charles-Victor Langlois. Le maître désabusé de l’école méthodique
Xavier Hélary
L’historiographie messine au XIXe siecle : enjeu scientifique et enjeu politique
Mireille Chazan
L’abb© Chatton : Un exemple du développement de la médiévistique en Lorraine avant la Première Guerre mondiale
Catherine Guyon
IV. Construire l’histoire entre rêve et instrumentalisation
L’invention du monument gothique
Jean-Michel Leniaud
Histoir, nation et politique : la place du Moyen Âge en France des années 1870 a 1914
Jean El Gammal
Écrire l’histoire des ligues urbaines et en éditer les actes
(espaces germaniques, XIXe - début XXe siècle)
Laurence Buchholzer
Les débuts de la médiévistique au Luxembourg ? L’oeuvre de Jean Schoetter (1823-1881) et la construction de la nation luxembourgeoise
Pit Péporté
Louis de Mas Latrie, historien du Maghreb. L’usage des documents d’archives européens dans la construction de l’histoire du Maghreb médiéval
Dominique Valérian
Famous debates on source criticism in nineteenth-twentieth century Hungary: the new foundations of medieval studies
László Veszprémy
En guise de conclusions. De l’art et la manière de « fabriquer » le Moyen Âge, de l’époque romantique a nos jours
Christian Amalvi
Index
Planches
Au lendemain des guerres napoléoniennes, le Moyen Age apparut comme cet instant fondateur où s'était révélé le génie propre des « nations ». Au service du discours politique, tous les supports culturels furent convoqués et l’on explora ou même exploita le Moyen Age sous toutes ses formes. En même temps cependant, au cours de ce même XIXe siècle, dans les pays européens, l’histoire voulut progressivement s’affirmer comme une discipline scientifique. Si la naissance de la médiévistique bénéficia incontestablement du nouveau « goût du Moyen Age » qui s’était emparé des esprits, leurs rapports ne furent donc pas dépourvus d’ambiguïté. Partant de la question des sources médiévales, assemblées en un corpus conçu d’emblée comme polymorphe (publication et édition critique des textes médiévaux, tri, classement, ouverture des archives aux chercheurs et au public, inventaire des œuvres d’art…), les vingt-six contributions de ce volume mettent en évidence les nouvelles pratiques de l’histoire et comment à travers elles furent posées les bases modernes du travail de l’historien. Confrontant les grandes entreprises érudites – et de plus modestes – lancées un peu partout en Europe, et les figures d’historien qui les animèrent, spécialistes du Moyen Age et du XIXe siècle conjuguent leurs approches pour comprendre comment s’ébaucha alors une construction de l’histoire entre idéal scientifique, rêve et instrumentalisation.